28.6.06
Six pieds sous terre d’accord, mais entre soi
Les cimetières où la pègre et les nouveaux riches voisinent avec les grands hommes, cela suffit. Les monuments plus petits pour les seconds couteaux que pour leurs chefs, quelle que soit la taille du défunt, cela suffit. Le luxe tapageur des tombes mafieuses, cela suffit. Le philosophe Valeri Savtchouk veut ouvrir un nouveau carré des écrivains, où l’on respirerait à nouveau l’atmosphère éthérée qui distinguait autrefois le cimetière Volkovo, à Saint-Pétersbourg. “Notre slogan est déjà prêt : ‘Repos éternel entre amis !’” Une quarantaine de personnalités ont déjà répondu à l’appel, note Tatiana Romachenkova dans Ogoniok. Les sépultures accueilleront leurs propriétaires à mesure qu’ils quitteront ce bas monde. Les pierres tombales porteront l’épitaphe qu’ils auront rédigée de leur vivant : une façon de faire renaître cet art tombé aux oubliettes. Le cimetière aura un double virtuel : chacun des participants au projet des “autoépitaphes” pourra y raconter ce qu’il veut sur son propre compte. “Les internautes pourront y lire l’épitaphe du futur défunt, lui soumettre des corrections, mais aussi lui donner le bonjour pendant qu’il est encore en vie.”
(Le Courrier international, 11-05-06)
(Le Courrier international, 11-05-06)
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